Elenchild aux portes de Retz

Elenchild avait marché longtemps avant d'atteindre les faubourgs de la cité ayant laissé ses amis de Fougères derrière lui. Il n'avait pas vraiment comprit pourquoi il avait été convié ici, dans l'une des plus grande famille de Bretagne. C'était Azilliz qui l'avait convié, sans doute avait-elle quelque chose à lui... Il espérait que ça n'avait pas à voir avec leur ancienne relation... Sinon comment pourra-t-il lui dire qu'il n'est plus seul... Un peu stressé mais également complètement ébahis par tant de beauté, il continuait d'avancer jusqu'au poste de garde. Il regardait partout autour de lui, à chaque fenêtre des fanion flottaient au vent. Les couleurs de Montforts a perte de vue, et ce château immense un peu plus loin. Il lui donne l'impression, qu'il allait l'avaler tout cru.

Même au Berri il n'avait eu tel spectacle, la Bretagne est vraiment un duché a part. Les gardes attendaient qu'Elen finisse de baver avant de lui demander ce qu'il faisait ici.

- Oh excusez moi messieurs, je viens car Dame Azilliz de Montfort-Toxandrie m'a convié à venir la voir dans ses quartiers.
- Pour quelle raison ?
- Euh... bah je ne sais pas... c'est la raison pour laquelle je suis là... Pour savoir...

Les deux soldats semblaient un peu étrange, il paraissait ne rien comprendre...

- Attendez on doit réfléchir
- Je n'ai pas que ça à faire, elle m'attend ! Dites-moi où elle est que diable !
- On vous a dit d'attendre cré non d'un chien

Elenchild se mit à soupirer. Il avait fallut tomber sur les deux plus abrutis gardes de cette ville.

- Combien cela vous prendre-t-il ?
- Autant de temps qu'il nous en faudra !
- cela m'en fait une belle jambe !

Dépité, et énervé il s'avança laissant de coté les gardes.

Le capitaine avait été prévenu de l'arrivée d'une personne assez impatiente à la porte St Yves, c'est donc rapidement qu'il s'y rendit. A son arrivée, la dite personne venait de tenter de passer les vougiers de faction, bien lui en prit...

Tandis que la section de vougiers venait de former la ligne, la pique en avant, les arbalestriers de renfort avaient encoché. La herse baissée était, de toute façon, bien difficile à franchir sans l'accord d'un des sergents présents.

Halte au large, messire, présentez vous ! Je suis le capitaine Lancéor pas de précipitation et tout se passera bien !
Qui êtes vous et que nous vaut l'honneur de votre visite à Machecoul ?

Elen leva les bras au ciel surpris par tant de renfort armés. Il scruta tour à tour chaque garde et leur pique surtout la pointe. Il s'imaginait les avoir planté dans son ventre arf mauvaise images qui lui venait en tête. La gorge nouée et le visage crispé, il tentait avec force de parler pour répondre au bellâtre devant lui.

N'y arrivant pas il commençait à perdre espoirs et puis ces piques dans son corps arg mais arrête d'y penser bougre d'âne. Il tomba à genoux et cria avec sanglot.

JE SUIS INNOCENT !!! VEUX JUSTE VOIR ZIZI, CAR ELLE M'A DEMANDE !!! VEUX PAS MOURRIR A CAUSE DE CES NOUILLES LA BAS !!!

Pathétique... On aurait dit un enfant en pleine crise de caprice. Fallait pas lui en vouloir, il était encore jeune après tout et c'était pas un combattant du tout, il n'avait même jamais porté d'arme de sa vie. Alors en voir pointé sur lui quel choc...

Du calme jeune homme !

Se tournant vers les gardes.

La pique haute, tout va bien...

S'adressant à nouveau au jeune homme.

Sachez qu'ici, on ne plaisante pas avec la sécurité des lieux et des habitants ! Et faire fi des directives des gardes en poste n'est pas la chose la plus habile que l'on puisse faire.
Bien, l'incident est clos, vous souhaitiez donc voir dame Azlliz si j'ai bien compris ? Nous allons la faire chercher afin qu'elle confirme votre identité. En attendant, vous pouvez patienter dans le poste de garde.

Un soldat vint porter une missive à son capitaine. Une fois la missive parcourue brièvement, l'officier se tourna vers le jeune homme.

Fort bien, dame Azilliz confirme votre venue, vous pouvez entrer. Bienvenue à Machecoul.